Une proposition subordonnée conjonctive est introduite par une conjonction de subordination (ou par une locution conjonctive de subordination). Il existe deux catégories de propositions subordonnées conjonctives.
I Les propositions subordonnées complétives.
Les propositions subordonnées complétives s'opposent aux circonstancielles. Elles ne sont ni effaçables ni déplaçables. Elles assument les fonctions essentielles du nom et dépendent du mode du verbe de la principale. Parmi les complétives, on trouve :
- 1 Les conjonctives pures : elles sont introduites par que (Je souhaite que tu viennes.) et par ce que (Je m'attends à ce qu'il pleuve.) Elles peuvent assumer les fonctions de
- sujet (Qu'elle soit désespérée m'agace),
- d'apposition (Elle ne veut qu'une seule chose : que tu viennes demain),
- d'attribut (L'essentiel est que tu viennes),
- de complément du nom (Je ne condamne pas le fait qu'elle soit désespérée),
- de complément de l'adjectif (Elle est heureuse que le président du jury soit venu la féliciter),
- de complément d'objet direct (Elle m'a dit qu'elle viendrait à la fête)
- de complément d'objet indirect (Je m'oppose à ce qu'elle vienne à la fête).
Le subordonnant "que" n'assure aucune fonction dans la subordonnée ; il est vide de sens et il est toujours placé en tête de la subordonnée.
- 2 Les interrogatives indirectes introduites par un verbe d'interrogation (demander, s'enquérir, etc.) ou de recherche d'information (ne pas dire, ne pas savoir, etc.), qui constitue le support de la principale. L'énoncé sur lequel porte l'interrogation intervient sous la forme d'une proposition subordonnée, complément d'objet direct du verbe de la principale.
- Interrogation totale : elles sont introduites par si : J'ignore si elle viendra à la fête.
- Interrogation partielle : elles sont introduites par
- un déterminant interrogatif (Je me demande quelle heure il est),
- par un pronom interrogatif (Je ne sais pas qui est venu),
- par un adverbe interrogatif (Elle a demandé comment on obtenait une note supérieure à huit).
Les propositions subordonnées circonstancielles
Elles sont théoriquement effaçables et déplaçables. Leur mot subordonnant peut être une conjonction de subordination (si, quand, etc.), une locution conjonctive (dès que, afin que, etc.), un que vicariant (quand tu es venue et que tu m'as apporté les résultats). On en compte sept espèces :
- Les circonstancielles temporelles : elles marquent l'antériorité, la simultanéité ou la postérité. Quand il eut acheté le livre, il le parcourut rapidement.
- Les circonstancielles finales (positives ou négatives) : Je te laisse pour que tu vaques à tes occupations.
- Les circonstancielles consécutives (ou de conséquence) : Il a lu tant de livres qu'il s'est fatigué la vue.
- Les circonstancielles causales : Je suis restée chez moi parce que j'avais du travail.
- Les circonstancielles concessives (incluant les adversatives) : Bien qu'il fasse beau, elle est restée chez elle.
- Les circonstancielles comparatives : Ainsi que les vices sont frères, les vertus devraient être sœurs. (La Fontaine)
- Les circonstancielles hypothétiques : S'il faisait beau, je sortirais / Je sortirai à condition qu'il fasse beau.