Exposé sur le laocoon





Le Laocoon et la mythologie grecque
Laocoon était prêtre de Poséidon à Troie. Il mit les Troyens en garde contre le cheval de bois laissé par les Grecs et lança son javelot contre ses flancs. Mais il fût tué peu après avec ses deux jeunes fils par deux monstrueux serpents qui sortirent de la mer, venant de l’île de Ténédos. Croyant que la mort du Laocoon était un châtiment infligé par Poséidon ou Athéna, pour avoir frappé le cheval, les Troyens traînèrent la statue de bois de la plaine, où il l’avait trouvée, dans la ville. Leur décision se trouva renforcée par les fausses révélations faites par Sinon, espion des Grecs. Celui-ci prétendit que le cheval était une offrande à Athéna, et qu’il amènerait la chute de Troie si les Troyens le détruisaient mais que par contre il assurerait la sécurité de la ville s’il était introduit dans les murs (Grant, M. et Hazel, J. 1981). Selon Virgile, Athéna voulait convaincre les Troyens de la véracité des affirmations de Sinon : la ruse des Grecs prendrait effet et causerait la ruine des Troyens. Une autre explication se réfère au fait que Laocoon s’était attiré la colère des dieux en prenant une femme contre leur volonté.Histoire de la statue du Laocoon conservée au Vatican à Rome
Dates Évènements
- 1506: Découverte le 14 janvier 1506 à Rome dans une propriété proche de Santa Maria Maggiore : le pape envoie son architecte Giuliano da Sangallo et Michel-Ange pour inspection.
- 1510 : Compétition organisée par Bramante entre 4 sculpteurs pour une copie à la cire (juge : Raphael) : gagnée par Jacopo Tatti Sansovino qui réalise une copie en bronze
- 1520 : Enthousiasme pour la statue. Bandinelli façonne le bras manquant à la cire et sculpte une copie comp lète dans le marbre. Il étire le bras vers le haut et proclame qu'il a surpassé l'antique, ce qui lui attire un commentaire
- 1532 : Fra Giovanni Angiolo Montorsoli, recommandé par Michel-Ange auprès du pape Clément VII complète le Laocoon en terre cuite :
- bras droit du fils cadet (à la droite du père) ;
- main droite du fils aîné
- 1725-1727:Nouvelle intervention par Cornacchini : remplacement par du marbre, modification du mouvement du bras du fils cadet en l'étendant vers le haut pour rappeler celui du père.
- 1799 Saisi par les troupes françaises, apporté à Paris. Dépose des parties restaurés
- 1816: Retour à Rome : restitution des bras et autres parties en marbre malgré le fait que la gestuelle du père était
- 1905 Pollak, étudiant allemand, spécialiste du Laocoon, découvre le bras manquant du père dans une échoppe de marbrier à Rome. Mais Pollak lui-même affirme que le bras ne faisait par partie de la même sculpture mais d'une copie légèrement plus petite, moins travaillé, plus grossier, d'un marbre différent. Vegara Cafarelli déclare que le
- 1957-1960 Dérestauration sous la direction de Filippo Magi :
- vérification de l'appartenance du bras Pollak grâce à des trous de goujonnage (Si la restauration avait été documentée, il aurait été possible de faire cette vérification dès 1905)
- décision d'insérer le bras Pollak
- démontage complet de la statue (Vegara Cafarelli estimait qu'il y avait des erreurs légères dans l'assemblage des différentes parties.
- nettoyage des traces d'oxydation des goujons fer-cuivre, des traces de "mistura forte" (cire vierge et colophane)
- conservation des traces de colles antiques
- moulage
- remontage, comblement de certaines lacunes dont une large cavité en L taillée pour mettre en place un bras resté inachevé.
- inclusion dans le socle à l'arrière, du bras inachevé qui peut avoir été commencé par Michel-Ange (le bras est attribué à M.A. ou Montorsoli, mais la taille de la cavité dans le groupe original laisse penser que l'artiste devait avoir autorité et renommée auprès du pape)
Image du laocoon avec la restauration du bras droit proposée par Montorsoli en 1532(état jusqu'en 1960):

Image du laocoon après la restauration du bras Pollak et la destauration de P.Magi en 1960:
